Pour son second numéro, les cahiers de la LCD interrogent le couple « Ecole et migrations » au prisme du concept de la discrimination. Ce numéro est coordonné par Maïtena Armagnague-Roucher et Jean François Bruneaud.
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SOMMAIRE DU N.2
INTRODUCTION
DOSSIER
La « rencontre des cultures »vue par les élèves du second cycle secondaire en France : « souvenirs communs » et/ou « communes espérances » ? (H. Aït-Mehdi)
L’inclusion des élèves allophones, vers une école non discriminante ? (V. Lanier)
Les risques discriminatoires d’un usage strict de la laïcitédans le cadre scolair.e (V. Orange)
VARIA
François Durpaire et Béatrice Mabilon-Bonfils, (2016), Fatima moins bien notée que Marianne. (C.Riban)
ENTRETIEN AVEC LES DIRECTEURS DU NUMERO :
Pourquoi avoir choisi l’école comme théâtre révélateur des discriminations ? L’école française est souvent présentée comme un sanctuaire à l’abri des écueils de la société. Pourtant elle est au cœur d’un certain nombre de phénomènes sociaux inégalitaires et discriminatoires qu’elle importe de l’extérieur, mais qu’elle génère aussi elle-même.
Qu’est-ce qui caractérise l’expérience des acteurs, élèves et enseignant.e.s, face aux migrations avec lesquelles l’école doit composer ? Plus que le problème de la migration, qui reste lié au champ de l’intégration, la question des discriminations ethniques et religieuses reste tabou au sein de l’école française qui, notamment au nom d’une conception rigide de la laïcité et de l’altérité en général rejette toute approche inclusive des élèves français porteurs de différences.
Et du point du vue de l’institution : comment cela est-il accompagné ? L’accompagnement de l’institution scolaire en termes de discriminations ethnico-raciales et religieuses est quasi-inexistant dans la mesure où ces phénomènes ne sont guère reconnus, certainement par crainte d’une remise en cause du modèle français d’intégration et d’un schéma pédagogique qui favorise scolairement les mieux dotés qui reconnait plutôt le citoyen universel abstrait que les différences individuelles et/ou collective en la matière, ce qui demanderait une pédagogie plus active.
EXTRAIT : Introduction